Les agences de renseignement de la Belgique sont sous enquête pour avoir utilisé des logiciels avancés, y compris le tristement célèbre NSO Pegasus, pour pirater les téléphones de diplomates et de membres du Parlement européen (MEP). Cela a créé un climat d’incertitude et de peur à Bruxelles, la capitale de facto de l’Union européenne. L’article explore la crise en cours, mettant en évidence l’insécurité croissante pour les diplomates étrangers et les organisations internationales dans la ville.
Les allégations d’espionnage ont émergé, révélant l’implication de la Belgique dans des activités de piratage et de surveillance, en particulier avec le NSO Pegasus. Ce logiciel espion, capable d’infiltrer les systèmes iOS et Android, donne un contrôle total sur le téléphone d’une personne, permettant l’accès aux messages, l’interception des appels, et même la transformation du téléphone en dispositif d’écoute à distance.
La situation a atteint son paroxysme avec le scandale de Qatargate, exposant des allégations d’espionnage, de violations de l’immunité parlementaire et de pratiques d’enquête douteuses. La controverse a émergé alors qu’un juge belge enquêtait sur la commission Pegasus du Parlement européen, chargée d’enquêter sur les écoutes illégales de dirigeants européens par le Maroc.
Le dossier “Qatargate” a révélé des violations, y compris l’entrée sans précédent de la police belge au Parlement européen en civil, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité de la communauté diplomatique. Les rapports de police, soumis le 25 juillet 2022, ont examiné les règles régissant l’immunité parlementaire et suggéré des actions pour la révoquer potentiellement. La surveillance des activités de la commission Pegasus a violé les protocoles et compromis l’inviolabilité des locaux de l’UE.
La controverse s’est intensifiée avec l’arrestation de l’eurodéputée Eva Kaili, une figure clé dans l’affaire Qatargate, accusée d’accepter des pots-de-vin. Kaili, qui enquêtait sur l’utilisation illicite du logiciel NSO Pegasus en Europe, a nié les accusations, révélant une possible implication gouvernementale dans l’espionnage. Ses révélations sur la surveillance des membres de la commission Pegasus par les services secrets belges ont soulevé des questions sur la démocratie européenne.
L’implication de services secrets de six autres pays, agissant sans informer les autorités judiciaires, ajoute de la complexité, en particulier lorsque des députés étrangers sont impliqués. La démission du juge Claise, motivée par des préoccupations concernant ses liens avec l’eurodéputée Maria Arena, et des doutes sur la légitimité de l’enquête, accentuent l’incertitude. Les actions en justice demandant une vérification de la Cour d’appel de Bruxelles soulignent la nécessité de responsabilité.
Alors que l’enquête se poursuit, les violations des droits pendant le processus remettent en question les principes fondamentaux de la démocratie européenne. L’urgence d’obtenir des réponses des autorités judiciaires et du Parlement européen met en évidence le malaise croissant concernant la sécurité des diplomates étrangers et des organisations internationales à Bruxelles. Un examen approfondi et un engagement envers les principes démocratiques sont cruciaux face aux événements en cours au Parlement européen.