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Friday, July 26, 2024

La France rend hommage à un enseignant tué dans une attaque terroriste dans une école

La messe célébrée dans la cathédrale d’Arras en l’honneur de Dominique Bernard, 57 ans, a été retransmise sur grand écran sur la Place des Héros de la ville, où des centaines de personnes l’ont regardée sous la pluie.

Bernard, marié à une autre enseignante et père de trois enfants adultes, a été décoré à titre posthume de la Légion d’honneur par Macron.

Il s’agit de la plus haute décoration civile de France.

C’était “une personne formidable, quelqu’un qui était un ami fidèle, qui puisait dans des valeurs profondes”, a déclaré mercredi à l’AFP son ancienne collègue Paule Orsini.

Maxime, un ancien élève, a déclaré que Bernard était “gentil” et “passionné” par son métier de professeur de français.

“Il adorait nous faire découvrir la littérature. Il avait toujours des petites choses supplémentaires à dire sur les auteurs qu’il présentait”, raconte-t-il à l’AFP en attendant sur la place le début des funérailles.

Une grande partie du centre d’Arras a été fermée à clé pour le service, la circulation étant bloquée jusqu’à l’après-midi.

Alertes à la bombe


Les cours avaient également été annulés à l’école Gambetta-Carnot où Bernard enseignait, permettant ainsi au personnel et aux élèves d’assister à la cérémonie.

Il a été tué presque trois ans jour pour jour après que l’enseignant Samuel Paty ait été décapité devant son école en banlieue parisienne par un jeune radicalisé.

L’assassinat de Bernard constitue un nouveau choc pour la profession et le grand public français.

L’agresseur de Bernard, Mohammed Mogouchkov, 20 ans, et l’assassin de Paty étaient tous deux originaires de la région russe du Caucase du Nord, à majorité musulmane.

Les institutions partout en France ont fait l’objet d’alertes à la bombe depuis l’assassinat de vendredi, notamment une série d’aéroports, le musée du Louvre et le château historique de Versailles, près de Paris.

Un portrait de Samuel Paty, professeur des écoles françaises, décapité en 2020.

Les nerfs étaient déjà à vif en France, qui compte d’importantes populations musulmanes et juives, suite à l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et aux représailles israéliennes contre la bande de Gaza.

La tuerie d’une école a attisé le débat politique acharné en France sur l’immigration et la sécurité.

Le gouvernement accélère le calendrier parlementaire pour une nouvelle loi sur l’immigration.

Cet article est initialement publié sur

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