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Thursday, November 21, 2024

Macron critiqué pour la cérémonie d’allumage des bougies de Hanoukka à l’Elysée

Le président français Emmanuel Macron a été critiqué par ses opposants pour ce qu’ils considèrent comme une violation du principe de laïcité après avoir assisté jeudi à une cérémonie marquant le début de Hanoukka, une fête religieuse juive, à son palais de l’Elysée.
Il avait reçu jeudi au palais le prix Lord Jakobovits, décerné aux chefs d’État européens qui luttent contre l’antisémitisme.
Mais un court clip vidéo publié plus tard sur les réseaux sociaux, montrant également le grand rabbin de France Haïm Korsia allumant la première bougie de l’Elysée sous les yeux de Macron, a attisé la polémique.
Les lois françaises sur la laïcité de l’État, adoptées en 1905, donnent à chacun en France la liberté de pratiquer son culte comme bon lui semble, mais précisent que la religion ne doit jouer aucun rôle dans le fonctionnement de l’État.
Le député d’extrême gauche Les Insoumis Manuel Bompard a écrit sur le réseau social X : « Samedi, nous célébrons la date anniversaire de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. Macron le piétine en organisant une cérémonie religieuse à l’Elysée. Une faute politique impardonnable.
Même Yonathan Arfi, président du Conseil juif de France, a qualifié la cérémonie d’« erreur ».
« Ce n’est pas le lieu de l’Elysée d’allumer une bougie de Hanoukka, car l’ADN républicain est de se tenir à l’écart de tout ce qui est religieux. Ce n’est pas traditionnellement le rôle des pouvoirs publics », a déclaré sur Sud Radio.
Macron a déclaré vendredi aux journalistes lors d’une visite à la cathédrale Notre-Dame de Paris qu’il ne regrettait pas son geste, ajoutant qu’il était “respectueux de la laïcité” mais que “la laïcité ne consiste pas à anéantir les religions”.
La Première ministre Elisabeth Borne a également défendu le geste de Macron, affirmant qu’il visait à « montrer son soutien » à la communauté juive à un moment de montée de l’antisémitisme en France.
La décision de Macron de ne pas participer à la marche du 12 novembre pour condamner la recrudescence des actes antisémites en France depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et le conflit qui en a résulté à Gaza avait soulevé des questions à l’époque.
David Lisnard, maire conservateur LR de Cannes et président de l’Association des Maires de France, a déclaré : « Comment peut-on refuser de participer à une marche citoyenne contre l’antisémitisme sous le prétexte incongru et fallacieux de la sauvegarde de l’unité nationale, et célébrer une fête religieuse lors de l’élection présidentielle ? » palais?”

Cet article est initialement publié sur arabnews.com

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